ON THE ROAD
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Valentino L. Ziotelli
Valentino L. Ziotelli

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CONTEXTE ◭ On the road, again. EmptyDim 13 Mai - 10:48

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1963. La Beat Generation, le mouvement littéraire et artistique désigné pour qualifier un groupe d'amis, d'écrivains, d'artistes, de toxicos voire de malfrats prend un nouvel essor. Employée depuis les années 50, la beat génération qualifie avant tout ce petit cercle de personnes qui revendiquent leur mode de vie. Celui de vivre sur la route.

"D'étranges villes-carrefours du toit du monde défilaient, avec des Indiens en châle qui nous regardaient sous les bords de leurs chapeaux et de leurs rebozos. Notre Ford déglinguée, ves¬tige des années trente et d'une Amérique en marche, fendait leurs rangs dans un bruit de ferraille et disparaissait dans la poussière. Je ne sais plus où nous sommes, nous avons pourtant remprunté la 66, on a surement atteint les abords du dernier plateau. À présent, le soleil se dorait, l'air était pesant, et le désert, où apparais¬saient par-ci par-là des rivières, une vaste étendue lumineuse de sable chaud. Neal dormait, et Frank avait pris le volant. Au fil du désert étincelant, on a vu de grands arbres, avec des assemblées de bergers assis. Voilà qu'on passait devant une ville de torchis en ruine, où des centaines de ber¬gers étaient rassemblés à l'ombre d'un mur de pierres délabré, leurs longs vêtements traînant dans la poussière; leurs chiens bondissaient, leurs enfants couraient, leurs femmes gardaient la tête baissée, le regard mélancolique, interrompus dans leurs médita¬tions communales au soleil vivant par la soudaine arrivée de cette américaine ferraillante avec ses trois clowns dedans. J'ai crié à Frank de regarder. Il a levé la tête aussitôt, embrassé la scène du regard, dans les braises du couchant, et il est retombé endormi. À Colonia, nous avons atteint le dernier palier du grand Plateau mexicain, où une route droite comme une flèche menait à Zumpango, puis Mexico. Là, bien sûr, l'air était for¬midablement frais, et sec, et agréable. De grands champs s'étendaient des deux côtés de la route. Des chauffards indiens aux pieds nus nous coupent la route, nous encerclent en klaxon¬nant, dans un trafic dément. Un boucan incroyable. Il n'y a pas de silencieux sur les voitures mexicaines; on écrase le klaxon allègrement, en permanence. « Yee ! s'écrie Neal, faites gaffe ! » Il balance la voiture dans la circulation, en jouant avec tout le monde. Il s'engage sur le rond-point de la Réforme, ses huit rayons nous cra¬chent leurs voitures de tous les côtés, à gauche, à droite, en face, il braille, il saute, il se tient plus de joie. « Ça c'est la cir¬culation dont j'ai toujours rêvé, les gens ROULENT, ici ! ». Ce n'est pas en Amérique qu'on voit ça tous les jours."

Comment tout ça s'est déroulé ? Une histoire banale à cette époque, à l'époque du blues et du jazz, de la culture noire, à l'époque où faire le tour de son pays ne coutait qu'à peine 50$, de la drogue vendue sans problème. Quand on souhaitait partir sur la route, il suffisait d'empoigner sa voiture déglinguée et de trouver des compagnons sur le chemin. La motivation de rouler ? Chacun avait sa perception de la route, certains pour découvrir les plus beaux états avec les plus belles filles, d'autres pour découvrir la vraie musique noire, certains car ils ont toujours pensé que leur vie serait meilleure à l'Est ou à l'Ouest et encore d'autres pour échapper aux industries et aux grandes métropoles. Habiter dans le trou du cul du monde et partir le lendemain dans le Kentucky, le Nevada ou encore le New Jersey, c'était monnaie courante et ça n'a échappé à personne.



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